En 2018, à l’occasion des 50 ans de l’année 68, l’Université Paris Nanterre, à travers sa fondation, a mis en œuvre un projet d’éducation artistique et culturelle autour du Street Art : “Sous le street art, le Louvre 1968 – 2018”.

En partenariat avec le musée du Louvre, 7 street artistes ont revisité les œuvres du musée sur les murs du campus. En parallèle, des œuvres anciennes héritées de la deuxième moitié du XX^e siècle, ont refait surface grâce à un minutieux travail de recherche.

Quelques années après la construction de l’université de Nanterre en 1963, survient le mouvement étudiant le plus célèbre de notre histoire, mai 68, qui prend racine ici, à Nanterre. Durant cette période, les étudiants s’expriment de multiples façons et les murs de la fac ne restent pas vierges bien longtemps. Les témoignages de cette époque parlent d’au moins soixante fresques, et autant de slogans qui auraient fleuri aux quatre coins de l’université. 

Ces actions artistiques et sauvages étaient le symbole d’une volonté de la part des manifestants de révolutionner tous les aspects de la société française des années 60, même le domaine de la culture. Malheureusement, ces interventions, vestiges de la révolte, ont aujourd’hui disparu, et même la documentation, qu’elle soit écrite ou photographique, se fait rare. En 2021, le service de l’Action Culturelle et Artistique / Animation du Campus et Associations (ACA²) a entrepris un travail de valorisation du patrimoine des fresques murales présentes sur le campus (à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments). Ces travaux ont été menés par Isabeau Saint-Paul, diplômée d’un Master Recherche Histoire de l’art. À travers deux parcours organisés lors de plusieurs visites guidées sur le campus, l’histoire de douze fresques se révèlent au public : le parcours des œuvres anciennes et celui des œuvres de 2018.